terça-feira, fevereiro 03, 2004
Chroniques «Musica Do Brasil»
SMM / SONY - 2003
La musique brésilienne a toujours eu des rapports privilégiés avec le jazz et le funk. Le groupe Azymuth a profondément marqué le milieu jazz-funk des années 70, notamment grâce au titre «Partido Alto» ( présent sur le volume ‘Instrumental’ ) et Eumir Deodato a été l’un des plus grands producteurs de funk des années 80 avec One Way, Kool & The Gang, Juicy….
EKD, grand monsieur de la musique black en France, sort trois disques consacrés au Brésil répartis de la façon suivante : Un volume consacré à la bossa, fortement teinté de jazz, un volume consacré aux nouvelles tendances et un troisième uniquement instrumental.
Les trois objets sont sobres et beaux, comme la plupart des projets de monsieur EKD. Les textes des livrets sont d’une grande qualité et très instructifs, tant sur la musique du pays que sur son histoire. Quand au contenu, nous allons vous en parler davantage tout de suite.
Musica Do Brasil «Instrumental» ( SMM/Sony )
Un grand moment de musique, un grand moment de plaisir…Un sans faute sur la sélection des titres de ce volume. Le jazz et le funk sont omniprésents ; Ce volume ravira les amateurs de musique black des années 70. Azymuth ouvre le bal avec le «Jazz Carnival» et sa ligne de bass ‘slap’ qui a tant marquée le public en 1979. Le groove de ce premier titre annonce la couleur : Il s’agit ici de satisfaire l’âme et surtout, le corps. On pénètre davantage dans l’univers jazz sur le troisième titre : «Bassamba» du maître Baden Powell. Après un détour par des sonorités plus traditionnelles, le retour au groove est brutal sur la plage N°9 : «Partido Alto» du groupe Azymuth. Le bassiste Alex Malheiros est au sommet de sa forme. Le son métallique de sa bass vous transperce violemment et on ne s’en lasse pas.
Un grand disque pour ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir la culture brésilienne.
Musica Do Brasil «Nouvelles Tendances»
Là encore, le groove n’est pas en reste et l’on découvre toute cette nouvelle génération encore trop souvent éclipsée par la génération précédente, en Europe en tout cas. Le titre «Garota Nacional» de Skank mélange subtilement rap, funk et sonorités plus traditionnelles. La bonne humeur qui transpire de ce titre est contagieuse! Le voyage devient très sensuelle grâce à Silvia Torres et son «Rei Do Gado». La voix de cette chanteuse ne vous laissera pas indifférent. Le travail du percussionniste et du guitariste non plus. Le voyage nous emmène vers des sonorités davantage orientées caraïbes, voir reggae, avec le titre «Cidade Negra» du groupe Mensagem. Le Brésil n’est pas passé à côté des nouveaux courants électroniques, comme le drum & bass, par exemple. Vous en aurez la preuve sur «Chico’s Dub» de Chico Corrêa : Un grand moment! Petite escale dans le milieu Hip Hop avec Quebradas. Le son rap brésilien est d’une fraîcheur impressionnante tout comme le phrasé de ces jeunes rappers. Ils ont également une grande culture de ce milieu : On n’utilise pas un sample de Mantronix si l’on a pas déjà une certaine connaissance de l’histoire du Hip Hop.Bref! Un beau patchwork des nouveaux talents du pays.
Musica Do Brasil «Bossa»
Ici, il s’agit de prendre du plaisir à l’écoute de grands classiques de la bossa interprétés par ceux qui ont fait la réputation du pays à l’étranger : João Gilberto, Gilberto Gil, Elis Regina, AC Jobim….
Ce volume est donc sans surprise et plus convenu sauf pour le jeune publique qui ignore peut être encore tout des artistes concernés ici. On retrouve tout de même un artiste dont la popularité grandit chez nous : Marcio Faraco, dans un de ses plus beaux titres, «Ciranda». De grandes voix, de grands guitaristes, de grandes sensations et peut être, pour certains, de grands souvenirs à l’écoute de ce volume.
SMM / SONY - 2003
La musique brésilienne a toujours eu des rapports privilégiés avec le jazz et le funk. Le groupe Azymuth a profondément marqué le milieu jazz-funk des années 70, notamment grâce au titre «Partido Alto» ( présent sur le volume ‘Instrumental’ ) et Eumir Deodato a été l’un des plus grands producteurs de funk des années 80 avec One Way, Kool & The Gang, Juicy….
EKD, grand monsieur de la musique black en France, sort trois disques consacrés au Brésil répartis de la façon suivante : Un volume consacré à la bossa, fortement teinté de jazz, un volume consacré aux nouvelles tendances et un troisième uniquement instrumental.
Les trois objets sont sobres et beaux, comme la plupart des projets de monsieur EKD. Les textes des livrets sont d’une grande qualité et très instructifs, tant sur la musique du pays que sur son histoire. Quand au contenu, nous allons vous en parler davantage tout de suite.
Musica Do Brasil «Instrumental» ( SMM/Sony )
Un grand moment de musique, un grand moment de plaisir…Un sans faute sur la sélection des titres de ce volume. Le jazz et le funk sont omniprésents ; Ce volume ravira les amateurs de musique black des années 70. Azymuth ouvre le bal avec le «Jazz Carnival» et sa ligne de bass ‘slap’ qui a tant marquée le public en 1979. Le groove de ce premier titre annonce la couleur : Il s’agit ici de satisfaire l’âme et surtout, le corps. On pénètre davantage dans l’univers jazz sur le troisième titre : «Bassamba» du maître Baden Powell. Après un détour par des sonorités plus traditionnelles, le retour au groove est brutal sur la plage N°9 : «Partido Alto» du groupe Azymuth. Le bassiste Alex Malheiros est au sommet de sa forme. Le son métallique de sa bass vous transperce violemment et on ne s’en lasse pas.
Un grand disque pour ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir la culture brésilienne.
Musica Do Brasil «Nouvelles Tendances»
Là encore, le groove n’est pas en reste et l’on découvre toute cette nouvelle génération encore trop souvent éclipsée par la génération précédente, en Europe en tout cas. Le titre «Garota Nacional» de Skank mélange subtilement rap, funk et sonorités plus traditionnelles. La bonne humeur qui transpire de ce titre est contagieuse! Le voyage devient très sensuelle grâce à Silvia Torres et son «Rei Do Gado». La voix de cette chanteuse ne vous laissera pas indifférent. Le travail du percussionniste et du guitariste non plus. Le voyage nous emmène vers des sonorités davantage orientées caraïbes, voir reggae, avec le titre «Cidade Negra» du groupe Mensagem. Le Brésil n’est pas passé à côté des nouveaux courants électroniques, comme le drum & bass, par exemple. Vous en aurez la preuve sur «Chico’s Dub» de Chico Corrêa : Un grand moment! Petite escale dans le milieu Hip Hop avec Quebradas. Le son rap brésilien est d’une fraîcheur impressionnante tout comme le phrasé de ces jeunes rappers. Ils ont également une grande culture de ce milieu : On n’utilise pas un sample de Mantronix si l’on a pas déjà une certaine connaissance de l’histoire du Hip Hop.Bref! Un beau patchwork des nouveaux talents du pays.
Musica Do Brasil «Bossa»
Ici, il s’agit de prendre du plaisir à l’écoute de grands classiques de la bossa interprétés par ceux qui ont fait la réputation du pays à l’étranger : João Gilberto, Gilberto Gil, Elis Regina, AC Jobim….
Ce volume est donc sans surprise et plus convenu sauf pour le jeune publique qui ignore peut être encore tout des artistes concernés ici. On retrouve tout de même un artiste dont la popularité grandit chez nous : Marcio Faraco, dans un de ses plus beaux titres, «Ciranda». De grandes voix, de grands guitaristes, de grandes sensations et peut être, pour certains, de grands souvenirs à l’écoute de ce volume.